Anita Conti: Cinq ans pour sauver ses photos

La lettre à bord d'un patrouilleur, à quai à Boulogne-sur-Mer, 1939 © Droits réservés, fonds Anita Conti

Avec l'aimable autorisation de l'association Cap sur Anita Conti. By kind permission of the association Cap sur Anita Conti.

Extrait d'un article paru le 24 août 2010 (cliquer pour accéder à l'article dans son entier)

"L'association, qui gère le fonds légué à la Ville de Lorient, a besoin de temps pour mettre à l'abri son témoignage imagé de la mer et de la pêche...

«... C'était une aventurière, passionnée de mer, surtout de la pêche à la morue dans les eaux froides, mais aussi de la pêche dans les mers chaudes en Afrique de l'Ouest. » De ces voyages et observations, elle a ramené 40 000 clichés en noir et blanc...

... il s'agit d'un fonds photographique exceptionnel, qui montre bien l'activité de pêche, et, déjà, le problème de la protection de la ressource halieutique...

...13 500 images déjà numérisées...

...Car il s'agit d'une lutte, lente, contre le temps et l'oubli...

"Nous employons une salariée, chargée de numériser ces photos. Déjà 13 500 à ce jour. Mais à ce rythme, cela veut aussi dire qu'il faudra encore de quatre à cinq ans pour traiter l'ensemble de ce fonds. Il n'y a pas de véritable urgence, mais il ne faut pas perdre de temps. »

En effet, les négatifs datant des années 30 à 50 commencent parfois à être altérés par les nitrates de leur traitement, « mais ce phénomène est assez lent ». Toutefois, leur conservation inquiète. À tel point que le service des archives a pris soin d'acquérir des armoires réfrigérées pour les mettre à l'abri. Une tâche rendue également délicate par les manières même d'Anita Conti qui a parfois donné des coups de ciseaux dans ses négatifs. « Aussi, nous étudions la possibilité d'acheter un scanner à rouleau pour faciliter l'opération. » Un coût estimé à 12 000 € : le prix de la mémoire..."